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Prenez du contrôle sur
vos pensées au sujet du comportement que vous voulez contrôler ou arrêter |
Si vous voulez cesser ou contrôler votre
dépendance, vous penserez certainement à cette habitude dont vous voulez maintenant vous
abstenir. Bien sûr, ces pensées pourraient provoquer des envies d'y retourner. Aussi
est-il important que vous adoptiez des stratégies dadaptation à ces pensées à
risque.
Dabord,
apprenez à ne pas vous complaire dans des souvenirs agréables reliés
à votre dépendance. Vous devez et vous pouvez arrêter de telles pensées aussitôt
quelles surviennent. Par exemple, vous pouvez les éviter ou les éloigner en vous
gardant occupé dans laction, ou encore les remplacer en vous rappelant les fins
dépisodes de consommation ou les conséquences négatives vécues immédiatement
après votre consommation ou à moyen et à long terme.
Reconnaissez
que ces pensées sont des signaux, des avertissements, et que vous devez
absolument vous y arrêter, comme sur un "STOP".
Faites
une liste de vos pensées
à risque concernant votre mauvaise habitude et trouvez-leur dès maintenant des
pensées alternatives, des pensées de remplacement. Identifiez les pensées ou les
décisions souvent en apparence sans conséquence mais qui vous ont déjà mené
ou qui sont à risque de vous mener à un écart ou à la rechute dans des situations à
risque. Par exemple: Avoir de l'alcool à la maison... au cas où il y aurait de la
visite. Acheter de la coke... pour ne pas avoir l'air d'avoir arrêté. Se
faire prescrire des pilules au cas où... Corrigez vos pensées ou vos décisions.
Par exemple: Quand je prévois avoir de la visite, je peux aller chercher de lalcool
pour eux au lieu den garder toujours à la maison au cas où jaurais de la
visite
S'ils arrivent sans s'annoncer, tant pis, ils n'avaient qu'à le faire et on
fera ce que l'on peut. Ce n'est pas l'affaire des autres si j'ai arrêté, c'est la
mienne. Qu'est-ce que ça peut bien leur faire? Si j'ai besoin de me détendre, je
prendrai un autre moyen. |
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En plus de créer des
problèmes où il ne devrait pas y en avoir, de vous faire souffrir pour rien, les
pensées faussées contribuent à vous maintenir dans vos difficultés et vous empêchent
de changer ou de demander de l'aide pour le faire. Cherchez les pensées qui bloquent votre changement; vérifiez si elles
sont vraiment réalistes. Faites-le vous même et demandez aux autres ce
qu'ils en pensent. Vos efforts pour changer votre façon de penser à votre habitude
doivent être très soutenus de façon à ce que vous en veniez à être en mesure
didentifier vos propres pensées à risque, à les questionner et à les remplacer
dans votre vie quotidienne.
Donnez un coup de chiffon
dans vos lunettes; vous pourriez être surpris!
$ Portez-vous
des lunettes noires, négatives? |
Vous retenez peut-être seulement les
détails négatifs des situations que vous vivez. Ces aspects négatifs masquent la
réalité et vous "autorisent" à retourner à votre habitude pour embellir
votre vie. Vous ne voyez pas le positif de votre vie, de votre situation. Par
exemple: Vous vous dites que l'alcool ou les autres drogues vous feront oublier ou voir
autrement le fait que vous avez de la difficulté à vous faire des amis. Consommer
vous aidera, selon vous, à mieux vivre votre solitude. Pourtant, c'est vous qui ne
retournez pas vos appels, qui ne vous inscrivez à aucune activité, qui ne visitez pas
vos parents... bref qui vous arrangez pour rester seul(e)!
En fait, plusieurs personnes se sentent
dépressives (et font une dépression) à cause de cette façon de penser. Elles ne
voient, ne se rappellent que des situations négatives, que des détails négatifs au
sujet de situations agréables. Ces personnes sévaluent aussi très
négativement puisquelles ne retiennent que ce quelles ne sont pas capables de
faire, que ce quelles ont raté ou fait de mal.
Il est démontré, par exemple, que les
personnes en dépression recherchent encore davantage de la rétroaction, des commentaires
négatifs sur elles-mêmes et sur les événements, ce qui les maintient malheureusement
dans leur dépression.
Les gens qui utilisent des filtres
négatifs de penser sont à risque de voir plus de problèmes que les autres, de
démissionner à les résoudre parce quils croient quils en sont incapables,
de devenir dépendants des autres, des situations, des substances, de se sentir déprimés
et peut-être de vivre des dépressions. Les gens qui pensent de cette façon ont
aussi tendance à se dire que les problèmes viennent deux-mêmes plutôt que des
circonstances, quils sont permanents et quils les affecteront toujours.
Pour corriger cette façon de penser,
demandez-vous: Quels sont les aspects positifs des situations? Quelles sont mes
capacités, mes qualités?... Est-il possible quil ny ait que des
aspects négatifs chez une personne, dans des situations?
PENSEZ-Y BIEN... DEMANDEZ-VOUS SI
VOUS AVEZ VRAIMENT RAISON DE PENSER DE LA SORTE.
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$ Portez-vous des
lunettes roses, trop optimistes? |
Vous ne voyez peut-être que les aspects
positifs de votre mauvaise habitude, sans voir les conséquences négatives tant à court,
qu'à moyen ou à long terme. Par exemple: Quand vous buvez de l'alcool, vous
"endormez" ou vous "activez" avec des médicaments, ou encore quand
vous vous "gelez" ou vous "revigorez" avec d'autres drogues, vous vous
dites que la vie est belle, que cette consommation ne vous apporte que des bonnes choses
que vous ne trouveriez pas autrement...
Les personnes qui utilisent le filtre
mental positif lorsquelles pensent à la consommation, se rappellent plus des effets
agréables, des moments plaisants passés en compagnie d'autres consommateurs. Elles
ont de la difficulté à se rappeler leur mal de tête, leur gueule de bois après une
bonne "brosse", à se souvenir quelles ont dû voler pour se procurer de
la cocaïne, que tout cela les a mené en prison. Elles en riront même, tentant de
transformer les aspects négatifs en positifs. Elles ont donc plus de difficultés
à vouloir cesser de consommer et à ne pas rechuter si elles parviennent à arrêter.
Dans la vie, les gens qui utilisent cette
façon de penser sont souvent des gens qui ne sen font pas avec grand chose, mais
qui subissent toutes sortes de conséquences sans trop comprendre ce qui leur arrive.
Pour corriger cette façon de
penser, ces personnes doivent sarrêter à analyser les situations, à en rechercher
aussi les aspects négatifs; les processus de prise de décision, de résolution de
problèmes, les tactiques darrêt seront des outils précieux pour eux.
PENSEZ-Y BIEN... DEMANDEZ-VOUS SI
VOUS AVEZ VRAIMENT RAISON DE PENSER DE LA SORTE.
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Entretenez-vous des pensées extrémistes? |
Vous ne voyez pas les nuances, les
degrés. Les choses sont noires ou blanches, bonnes ou mauvaises. Vous réussissez
parfaitement ou cest un échec. Vous avez tendance à penser de façon extrémiste.
Par exemple: Ma vie sera absolument "plate" sans alcool. Que peut-il bien
y avoir d'aussi plaisant, que peut-il exister qui me satisfasse autant?
PENSEZ-Y BIEN... DEMANDEZ-VOUS SI
VOUS AVEZ VRAIMENT RAISON DE PENSER DE LA SORTE.
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$ Êtes-vous
porté(e) à tout généraliser? |
Tirer une conclusion générale à partir
dune information incomplète, à partir dune seule information. Si quelque
chose sest déjà produit une fois, elle se répétera tout le temps de la même
façon. Vous avez tendance à la généralisation. Par exemple: Personne ne
maime
tout le monde est contre moi. Jai tellement eu de plaisir en
prenant un coup avec mes "chums", que jai toujours besoin dalcool
pour revivre le même plaisir.
Pour corriger cette façon de penser,
demandez-vous: Quest-ce qui va si mal? Quest-ce qui va encore bien? Qui sont
ces personnes? Qui maime? Quand?
PENSEZ-Y BIEN... DEMANDEZ-VOUS SI
VOUS AVEZ VRAIMENT RAISON DE PENSER DE LA SORTE.
$ Êtes-vous
devin? Agissez-vous selon ce que vont dire de vous? |
Vous vous dites, sans que les autres ne
vous en aient jamais rien dit, que vous savez ce qu'ils pensent, comment ils vont réagir
si vous dites ou faites ceci ou cela, ce quils vont faire... et comment ils se
sentent envers vous. Vous vous dites que vos amis vont rire de vous quand ils
apprendront que vous avez cessé de consommer ou encore qu'ils vous aiment quand vous le
faites, qu'ils vous trouvent amusant quand vous prenez un verre ou un joint... Vous
vous oubliez constamment et agissez ou n'agissez pas selon ce que vous croyez que les
autres vont dire. Sans que personne ne disent rien, vous savez ce quils
pensent, comment ils vont réagir, ce quils vont faire... et comment ils se sentent
envers vous.
Quand on utilise cette façon de penser,
on sempêche souvent de faire des choses de peur que lautre ne soit pas
daccord, ou quil ne nous apprécie plus. Cette façon de penser est aussi à
lorigine de plusieurs chicanes, de plusieurs bris de relation. Certaines
personnes ont basé une bonne partie de leur vie sur des impressions quelles avaient
des opinions des autres sur différents sujets. Comment peut-on deviner ce que les
autres pensent?
En ce qui concerne la consommation, elle
contribue souvent à ce que quelquun hésite à arrêter de consommer parce
quil croit que les autres napprécieront plus sa compagnie sil ne prend
plus dalcool ou de drogues. Cest cependant souvent ceux qui cessent de
consommer qui ne trouvent plus les consommateurs aussi intéressants.
Pour changer cette façon de penser:
adressez-vous directement à la personne de qui vous essayez de deviner les pensées,
avant de vous tracasser ou de réagir, et posez-lui clairement les questions qui vous
intéressent.
PENSEZ-Y BIEN... DEMANDEZ-VOUS SI
VOUS AVEZ VRAIMENT RAISON DE PENSER DE LA SORTE.
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Dramatisez-vous ce qui vous arrive? |
Vous vous attendez toujours au pire, vous
entretenez des pensées de désastre, de catastrophe, de fin du monde. Vous prévoyez des
dangers, de grandes difficultés même dans des circonstances où il ne devrait pas s'en
produire. Vous avez tendance à la dramatisation. Par exemple: Vous vous dites
que vous ne serez jamais capable de sortir de votre dépendance, que vous ne passerez
jamais à travers, que vous ne serez pas capable de vivre sans alcool; de traverser une
épreuve sans consommer...
Cette façon de penser vous place dans un
état dalerte, durgence, parce que vous vivez des drames par la pensée, même
sils nexistent pas en réalité.
Pour corriger cette façon de penser:
Demandez-vous ce qui peut arriver de
pire, ce qui peut arriver de mieux?
Questionnez-vous sur les chances que la
"catastrophe" se produise réellement
Demandez-vous vous êtes prophète pour
prédire ainsi le futur, un diseur de bonne aventure
Demandez-vous ce qui est tellement
alarmant dans la situation
Posez des questions, vérifiez ce que les
autres en pensent
Prenez de linformation sur les
faits
PENSEZ-Y
BIEN... DEMANDEZ-VOUS SI VOUS AVEZ VRAIMENT RAISON DE PENSER DE LA SORTE.
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$ Vous êtes
une victime? Vous n'avez pas de contrôle sur votre vie? |
Vous vous voyez comme une victime,
incapable par vous-même, contrôlé par les gens, les objets, les produits psychotropes
et les situations. Vous pensez que les mauvaises choses narrivent quà
vous, parce que vous êtes "vous". Vous ne vous accordez aucun pouvoir, le
laissant plutôt aux autres, aux situations... et à l'alcool, aux médicaments ou aux
autres drogues. Par exemple: Vous vous dites que quand vous buvez, lalcool
vous permet d'oublier tout le mal que les autres, les situations... vous font subir.
Ou encore que personne ni rien n'a de contrôle sur votre consommation et que c'est
l'aspect de votre vie que vous contrôlez vraiment (sic). Ou encore, que la cocaïne, par
exemple, vous donne du pouvoir. En arrière pensée, vous vous dites probablement
aussi que vous n'êtes pas capable de vivre sans consommer.
Quand on utilise cette façon de penser,
on croit beaucoup au destin, aux mauvais sorts, à la prédestination; on sapitoie
aussi sur son sort et on manque de contrôle sur sa vie. Pas étonnant que lon
retrouve cette forme de pensée chez les gens dépendants des personnes, des situations,
des substances psychotropes.
Pour corriger cette façon de
penser: détaillez les événements et cherchez pourquoi telle ou telle chose vous
arrive. Par exemple, jai
eu cet accident sur lautoroute parce que tous les malheurs du monde me tombent sur
la tête, mais plutôt parce que jai pris le volant après avoir fumé du pot et
pris 4 cognacs en 1 heure et que je roulais en sens inverse, à 150 kms sur lautoroute. Je
ne suis pas dans le trouble parce que cest mon destin, mais parce que jai dit
à ma femme que si je ne suis pas rentré de la semaine c'est parce que jétais avec
une autre... etc.
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SI VOUS AVEZ VRAIMENT RAISON DE PENSER DE LA SORTE.
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$ Vous devez être parfait(e), vous voulez tout
contrôler, tout réussir... |
Penser que le pouvoir est une affaire de
tout ou rien. Par exemple, vous vous dites que vous n'avez pas droit à
lerreur, qu'il vous faut être et agir de façon parfaite. Vous n'arrivez pas
à admettre que vous avez des problèmes
ni que les autres le sachent. Votre
habitude vous aide alors à soulager la tension que cette façon de penser vous procure.
Ou peut-être encore, aviez-vous réussi
à contrôler ou à cesser votre consommation et que parce que vous avez reconsommé à
quelques reprises vous considérez ces "écarts" comme inacceptables de votre
part, un désastre, une preuve que vous ne contrôlez pas tout... et que par conséquent
vaut mieux laisser tomber vos efforts... et recommencer pour de bon!
Vous vous sentez responsable de tout et
prenez trop de responsabilités; vous chargez votre horaire ou vous vous donnez des
"commandes" jusqu'à ne plus avoir un seul moment pour vous? Vous vous
sentez coupable si vous ne remplissez pas tous les "mandats" que vous vous
donnez?
Quand vous entretenez des pensées de
perfectionnisme, vous vous exposez à vivre plusieurs échecs, déceptions, auxquels vous
pouvez réagir de différentes façons (démission, burn-out, violence, gestes
extrémistes...).
Pour corriger cette façon de
penser: apprenez à doser vos objectifs, à voir les degrés, à abaisser ces objectifs à
des niveaux "raisonnables" et réalistes, à en "laisser aux autres".
PENSEZ-Y BIEN... DEMANDEZ-VOUS
SI VOUS AVEZ VRAIMENT RAISON DE PENSER DE LA SORTE.
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$ Ce n'est jamais de "votre faute"? Vous
sentez-vous victime des autres? |
Les autres sont responsables de tout ce
qui marrive. Par exemple, vous vous dites souvent que "ce nest pas votre
faute si
", que "votre mère vous traitait de telle façon et que c'est ce
qui explique votre comportement actuel", que si vous arrêtez de consommer, "les
autres vont vous pousser à recommencer". "Mon père, ma mère, mes
frères, mes surs ne maimaient pas. Mon enfance a été effrayante.
Même le chat de la ruelle me griffait..."
Bien sûr, certaines personnes ont vécu
une enfance qui les ont marquées; cest vraiment effrayant et injuste. Mais
pour que ladulte quil est devenu se sente bien dans sa peau et progresse, pour
quil ait sa part de plaisir et de bonheur, il doit apprendre à se responsabiliser
et à ne pas attribuer tous ses malheurs à son passé ou aux autres.
Les pensées de blâme contribuent à
diminuer votre confiance en vous-mêmes, à vous priver de tout sentiment de pouvoir sur
les gens et les choses... Si cest la faute des autres quand les choses vont
mal, cest aussi la faute des autres quand elles vont bien.
Pour corriger cette forme de penser:
voyez les situations à travers vos propres capacités et vos propres limites. La personne qui a tendance à utiliser cette forme
de pensée a tout avantage à faire un bon autoportrait de ses caractéristiques, à
découvrir qui elle est, ce dont elle est capable et ce quellle ne peut pas faire.
Elle doit apprendre à se féliciter de ses bons coups et à regarder ce qui
sest passé pour quelle ne réussisse pas aussi bien quelle le voudrait
dans telle situation.
PENSEZ-Y BIEN... DEMANDEZ-VOUS
SI VOUS AVEZ VRAIMENT RAISON DE PENSER DE LA SORTE.
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