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Prendre du recul pour évaluer la situation

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Prendre conscience de mes façons de penser et les ajuster

Vous devriez d'abord examiner si ce que vous pensez de la situation difficile que vous vivez au travail est objective. Votre façon de penser est peut-être faussée et vous vous empoisonnez peut-être vous-même l’existence inutilement.  Beck et Burns ont beaucoup écrit au sujet des pensées qui déclenchent ou qui entretiennent des façons inadéquates de se sentir et d’agir. Un discours intérieur faussé mène à des sentiments, à des réactions et à des actes inadéquats. Prenez le temps d’écouter vos pensées, de les "analyser" et, au besoin, de les remplacer par des pensées plus réalistes qui vous protégeront de sentiments désagréables et d’actions inadéquates.

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Voici quelques exemples de ces façons empoisonnées de penser et des pensées de remplacement (anti-poison) possibles:

Filtre mental négatif: Peut-être ne retenez-vous que les aspects négatifs de la situation. Cette façon de penser masque de la réalité tout aspect positif. Elle vous entretient dans une vision pessimiste qui fait naître toute une gamme de sentiments désagréables. En fait, plusieurs personnes se sentent dépressives (et font des dépressions) à cause de cette façon de penser. Elles ne voient, ne se rappellent que des situations négatives, que des détails négatifs, même au sujet de situations agréables. Ces personnes s’évaluent aussi très négativement puisqu’elles ne retiennent que ce qu’elles ne sont pas capables de faire, que ce qu’elles ont raté ou fait de mal. Il est démontré que les personnes en dépression recherchent encore davantage de la rétroaction, des commentaires négatifs sur elles-mêmes et sur les événements, ce qui les maintient malheureusement dans leur dépression.

Les gens qui utilisent des filtres négatifs de penser sont à risque de voir plus de problèmes que les autres, de démissionner à les résoudre parce qu’ils croient qu’ils en sont incapables, de devenir dépendants des autres, des situations, des substances, de se sentir déprimés et peut-être de vivre des dépressions. Les gens qui pensent de cette façon ont aussi tendance à se dire que les problèmes viennent d’eux-mêmes plutôt que des circonstances, qu’ils sont permanents et qu’ils les affecteront toujours.

Pour corriger cette façon de penser, vous pouvez vous demander: quels sont les aspects positifs des situations? Quelles sont mes capacités, mes qualités?... Est-il possible qu’il n’y ait que des aspects négatifs chez une personne, dans des situations? 

Un exemple de filtre mental négatif au travail: "Ma collègue de travail se prend pour une autre, elle pense tout savoir et passe son temps à me dire comment faire mon ouvrage."

Cette façon de penser vous fait la détester, vous diminuer, parce que vous en déduisez que vous n’êtes pas compétent si elle doit vous donner des conseils... ce qui vous por-te à l’éviter ou à "comploter" contre elle. Si vous vous arrêtez à essayer d’analyser cet-te pensée en cherchant les aspects positifs de la situation, peut-être en arriverez-vous à la conclusion que les conseils qu’elle vous donne sont après tout fort utiles, que c’est la seule façon qu’elle connaît d’entrer en relation avec quelqu’un et qu’une fois qu’elle a donné ses conseils, elle est d’assez bonne compagnie.

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Pensées extrémistes, polarisées: Peut-être n’avez-vous pas vu les degrés qui exis-tent dans la situation. Vous vous dites que tout est noir ou que tout est blanc. Savez-vous que le gris existe?

Un exemple de pensée extrémiste au travail: "Ces formulaires sont complètement inutiles, et ils en sortent toujours de nouveaux."

 

Généralisation: Peut-être que votre pensée au sujet de la situation qui vous trouble est affectée par ce qui s’est passé ailleurs, avant. Vous tirez peut-être alors une conclusion générale à partir d’une information incomplète, à partir d’une seule information. Vous vous dites peut-être que si quelque chose s’est déjà produit une fois, elle se répétera tout le temps de la même façon. Pour corriger cette façon de penser, vous devriez chercher à clarifier la situation, vous poser des questions comme: qui est vrai-ment impliqué?, qu’est-ce qui va mal?, qu’est-ce qui va bien?, qui ne m’aime pas?, qui m’aime?, quand?, et à les poser aux autres.

Un exemple de pensée généralisée au travail: "Tout allait bien avant ce changement... Ce ne sera plus jamais pareil."

Lecture dans les pensées des autres: Vous devinez ou croyez savoir ce que les autres pensent de vous, ce que vous faites ou ce que vous ne faites pas, comment ils se sentent envers vous, sans qu’ils ne vous en aient jamais parler. Quand on utilise cette façon de penser, on s’empêche souvent de faire des choses de peur que l’autre ne soit pas d’accord ou qu’il nous aime moins. Cette façon de penser est aussi à l’origine de plusieurs chicanes, de plusieurs bris de relation. Certaines personnes ont basé une bonne partie de leur vie sur des impressions qu’elles avaient des opinions des autres sur différents sujets. Comment peut-on deviner ce que les autres pensent? Le meilleur moyen de changer cette façon de penser est de poser clairement et directement les questions aux personnes concernées plutôt que de vous tracasser, de mal réagir.

Un exemple de lecture dans les pensées des autres au travail: "Il me demande d'écrire un rapport sur ce qui s'est passé parce qu'il ne fait pas confiance à mon jugement. Il croit que j'aurais dû réagir autrement. Cette pensée vous abaisse, vous fait sentir un "rien du tout". Vos contacts au travail deviennent de plus en plus froids ou conflictuels, sans que les autres ne sachent même pour-quoi. Si vous vous arrêtez à cette façon de penser et que vous vous dites que vous avez 10 ans d’expérience dans ce travail, que vous êtes compétent dans votre domaine et que le rapport sert à consigner les faits, vous vous sentirez mieux et à l’aise. Vos contacts subséquents seraient alors probablement plus productifs et agréables.

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Dramatisation: Vous vous attendez peut-être souvent au pire, entretenez des pensées de désastre, de fin du monde. Une situation peut prendre une proportion exagérée parce qu’elle est importante à vos yeux et soulève un grand stress. Vous prévoyez de graves dangers, de grandes difficultés, même dans des circonstances où il ne devrait pas s’en produire. Cette façon de penser vous place dans un état d’alerte, d’urgence, parce que vous vivez des drames par la pensée, même s’ils n’existent pas en réalité.

Un exemple de dramatisation en milieu de travail: "Avec les coupures de postes, je vais me retrouver à faire le travail des deux personnes qui quitteront ou encore je n'aurai qu'un travail à temps partiel. Comment vais-je faire pour arriver?"

La façon de corriger cette façon de penser est de vous demander ce qui peut vraiment arriver de pire et ce qui peut se produire de mieux dans la situation, de vous questionner sur les chances que la "catastrophe" se produise réellement, de vous demander si vous êtes un prophète pour prédire ainsi le futur, de chercher ce qui est tellement alarmant dans la situation, de vérifier ce que les autres en pensent et de prendre plus d’informations sur les faits. Si une situation vous semble énorme, situez-la dans le contexte de vos objectifs de vie. Demandez-vous quelle place elle occupe vraiment dans l’atteinte de vos objectifs de vie, dans votre "bonheur".

Je suis contrôlé, victime: Vous avez peut-être tendance à vous voir comme une sorte de victime, à croire que les mauvaises choses n’arrivent qu’à vous, simplement parce que c’est vous. Quand on utilise cette façon de penser, on croit beaucoup au destin, au mauvais sort, à la prédestination; on s’apitoie aussi sur son sort et on manque de contrôle sur sa vie. Pas étonnant que l’on retrouve cette forme de pensées chez les gens dépendants des personnes, des situations, des substances psychotropes.

Un exemple de victimisation au travail: "Tous les malheurs me tombent sur la tête en même temps. Ça n’arrive qu’à moi.

Les moyens pour corriger cette façon de penser sont de détailler les événements et de chercher pourquoi telle ou telle chose nous arrive. Les choses n'arrivent pas seulement parce que c’est notre destin, elles ont des causes réelles.

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 Je dois tout avoir bien en main/tout réussir parfaitement: Vous avez peut-être envers vous-même des exigences très élevées, exagérées. Vous pensez que la réussite est une affaire de tout ou rien, que si vous n’avez pas le contrôle absolu sur les situations, vous n’en avez pas du tout, que si la situation n’est pas parfaite, alors elle est pourrie. Si vous ne réussissez pas quelque chose complètement, vous n’avez rien fait. Et si vous atteignez le résultat attendu, ce n’était rien, vous n’avez aucun mérite, c’était facile. Quand vous entretenez des pensées de perfection, vous vous exposez à vivre plusieurs échecs, déceptions, auxquels vous pourriez réagir de façon "coûteuse" (démission, burn-out, gestes extrémistes...).

Un exemple de pensée perfectionniste au travail: "Je dois faire ce travail à la perfection, dans les délais demandés. Je dois le faire comme si j’étais dans les conditions idéales, même si ce n’est pas le cas. Si je ne réussis pas, c’est de ma faute."

Les moyens de corriger cette façon de penser sont d’apprendre à doser ses objectifs, à voir les degrés, à abaisser ses objectifs à des niveaux "raisonnables" et réalistes, à reconnaître ses mérites. Un bon truc: si vous pensez ainsi parce que vous cherchez à vous démontrer que vous êtes capable d’accomplir une tâche, dites-vous qu’il y aura d’autres chances de la faire même si vous échouez cette fois-ci.

Pour différentes raisons, la plupart des gens ont bâti certaines attentes à l’égard d’eux-mêmes. Elles sont souvent très élevées et parfois impossibles à atteindre. Il est important de se demander devant une situation trouble, quel est mon pouvoir réel sur la si-tuation, si j’ai les moyens de régler cette situation, si de régler cette situation me coûtera plus cher que cela me rapportera et, finalement, si j'ai vraiment envie de régler cette situation ou si je crois que je dois le faire pour remplir une promesse empoisonnée envers moi-même.

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Blâme: Vous avez peut-être tendance à vous dire que les autres sont responsables de ce qui se passe. Les pensées de blâme contribuent à diminuer votre confiance, à vous priver de tout sentiment de pouvoir sur les gens et les situations... Si c’est la faute des autres quand les choses vont mal, c’est aussi la faute des autres quand elles vont bien.

Un exemple de pensée de blâme au travail: "Si Jean-Pierre avait fait sa part, je n’aurais pas été surchargé et je n’aurais pas oublié d’appeler ce client."

Les moyens de corriger cette façon de penser sont de voir les situations à travers vos propres capacités et limites. Les gens qui ont tendance à utiliser cette forme de pensée ont tout avantage à faire un bon auto-portrait de leurs caractéristiques, à découvrir qui ils sont, ce dont ils sont capables et ce qu’ils ne peuvent pas faire. Ils doivent apprendre à se féliciter de leurs bons coups et à regarder ce qui s’est passé pour qu’ils ne réussissent pas aussi bien qu’ils le voudraient dans telle situation, au lieu d’en blâmer les personnes et les situations.

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Ré-évaluer souvent les "récompenses", les "avantages" de votre travail

De nombreuses études démontrent que la combinaison "grands efforts-petites récompenses" au travail peuvent même être source de troubles cardio-vasculaires.

En guise de prévention, vous pouvez chercher les avantages de votre travail. Ne cherchez pas seulement les avantages en terme financier, car, selon les études, les récompenses connexes seraient plus importantes que le salaire. Demandez-vous souvent ce que votre travail vous rapporte personnellement: la connaissance, le plaisir d’un travail d’équipe, de l’entraînement physique, des apprentissages, des contacts avec d’autres personnes... et quoi d’autres pour vous?

 

Garder les choses en perspective 

  • Est-ce vraiment un gros problème?
  • Suis-je la seule personne à vivre cette situation? D’autres l’ont-ils déjà résolu avant moi? Comment?
  • Puis-je en voir différentes composantes au lieu de le prendre en entier?
  • Si je rencontre plusieurs problèmes, dans quel ordre devrais-je les régler?
  • Si je ne réglais pas la situation, aurait-elle de l’importance dans un mois, dans six mois, dans ma vie?
  • Que peut-il arriver de pire si je ne règle pas la situation à 100%?

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Revoir mes attitudes envers le changement 

  • Le changement peut vous faire peur. Mais il faut que vous sachiez que la vie est un continuel changement et qu’il en sera de plus en plus ainsi. Il est donc important que vous appreniez à bien accueillir les changements, à voir leurs aspects positifs.
  • Rappelez-vous que les personnes qui résistent au changement sont condamnées à vivre des stress énormes. Le bien-être et le succès dépendent et dépendront de plus en plus de vos capacités d’adaptation.

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  Revoir mes attitudes envers les autres 

  • Les relations aux autres peuvent être très irritantes ou très valorisantes. Votre propre attitude a un impact surprenant sur la façon dont les autres réagissent à vous.
  • Adoptez une approche positive et projetez une image positive.
  • Affirmez-vous.
  • N’hésitez pas à faire des compliments lorsqu’ils conviennent.
  • Essayez que les gens aient été contents de vous parler.
  • Si vous faites face à un problème de relation à quelqu’un, votre attitude déterminera souvent comment vous vivrez cette expérience. En cas de problèmes, il est très efficace d’essayer de comprendre la façon dont les gens vous parlent.
  • Si quelqu’un est sarcastique envers vous, souvenez-vous qu’il se peut bien qu’il soit ainsi avec d’autres personnes, pas seulement avec vous. Si ce qu’il dit est faux, rejetez-le. Si c'est vrai, apprenez de ce qui a été dit. Ce qu’il vous dit peut vous aider, même si la façon de le dire est mauvaise. Si quelqu’un vous blesse, évaluez ce que vous avez à gagner ou à perdre en le confrontant, en l’évitant, puis agissez pour le mieux pour vous.
  • Si vous faites face à une situation frustrante, reprenez votre calme avant de réagir.

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Candide Beaumont, psychologue | Consultation: 375 boulevard Henri-Bourassa Ouest |(514) 381-0975

Mis à jour le 03 novembre 2001

candide.b@sympatico.ca